Un pays endolori, bafoué par des discours et promesses non tenus, démangé à la vue de ces civils armés, criant vainement à l’aide sur tous les toits internationaux; un peuple qui se soulève, déversant sa rage de voir un meilleur lendemain, fatigué de la misère inhumaine, de l’insécurité sévère et des politiciens avides de pouvoir qui règnent dans leur pays. En ces temps de crise où toutes les voix se font entendre sur tout le territoire haïtien, la religion garde cependant une position muette, poussant à remettre en question son bien-fondé au sein de la société. Mais comment cet élément qui ayant jadis joué un rôle important dans l’indépendance d’Haïti, se trouve maintenant être qualifié d’inutile?
Comptabilisant le plus fort pourcentage de la population, les institutions religieuses sont considérées comme un pilier d’un grand intérêt dans l’identité culturelle et individuelle. Cependant malgré cette importance, l’impact de la religion semble diminuer dans les affaires publiques et les discours sociaux. Les institutions religieuses semblent avoir du mal à maintenir leur influence traditionnelle au sein de cette société de plus en plus sécularisée.
En Haïti, malgré le chaos qui règne, les institutions religieuses semblent s’en tenir loin, démontrant ainsi un total désintérêt par rapport à la situation. Accusées de supporteurs des groupes civils armés aussi bien de facilitateurs de rentrée d’armes illégaux sur le territoire, certains ne cachent pas leur déception face à ces doctrines qui pourtant devraient prôner la moralité et la justice.
Tout compte fait, on se demande à quel moment de ces crises que les institutions religieuses décideront à placer un mot? Un mot qui selon les diagnostics, pourrait apporter un changement menant vers la paix et le progrès. En attendant, elles continuent de garder leur attitude indifférente…
Rédactrices : Sephorah & Malkiéla