Ariel Henry, figure de la politique haïtienne, est devenu Premier ministre en juillet 2021 après avoir occupé des postes dans l’administration publique, notamment en tant que ministre de l’Intérieur sous la présidence de Michel Martelly.
Selon les informations fournies par les bureaux de la Primature, depuis sa prise de fonction, Ariel Henry a engagé des négociations avec le gouvernement du Venezuela pour restructurer la dette contractée dans le cadre du programme PetroCaribe et superviser la rénovation de l’aéroport Toussaint Louverture pour améliorer ses capacités d’accueil.
En outre, toujours selon la Primature, il aurait mené des réformes importantes, notamment la réforme de l’administration générale des douanes et la construction de nouvelles écoles pour offrir de meilleures conditions d’apprentissage aux enfants. Il s’est également engagé dans la lutte contre le VIH, visant à éliminer la maladie d’ici 2030.
L’implication d’Ariel Henry sur la scène internationale est grandement remarquée avec sa participation à de nombreux sommets et réunions de chefs d’État pour la Caricom notamment au Canada, au Mexique, en France et au Kenya récemment pour signer un Mémorandum d’Entente (MOU) portant sur la coopération entre les deux pays en matière de police et de sécurité, sur une base de réciprocité.
En dépit des défis persistants, le discours qu’il a toujours tenu notamment lors de sa nomination officielle en tant que premier ministre insiste sur la nécessité de prendre des mesures exemplaires et dissuasives pour lutter contre l’impunité et restaurer l’ordre dans le pays. Il avait souligné l’importance de traduire en justice ceux qui ont commis des actes de violence ou des crimes, en particulier ceux perpétrés contre l’ancien président Jovenel Moise. Il avait déclaré vouloir organiser des élections claires pour renforcer l’état de droit et restaurer la confiance de la population dans les institutions gouvernementales.
Notons toutefois que sa nomination en tant que Premier ministre est survenue dans un contexte de profonde crise politique et sociale.
Mais tout cela justifie-t-il les récents événements nationaux jugés des plus terribles et sa présence souvent estimée inapte lorsqu’il est question d’aborder des problèmes complexes auxquels Haïti est confronté?
Bessora APA